"
N
on Xalaris, n´essaie même pas de m´en dissuader ; j´irai le voir, un point c´est tout !"
La jeune fille se laissait certes approcher par lui, mais elle conservait ses distances. Et pire encore, elle ne semblait pas vouloir démordre : c´était avant tout son petit ami. A Ohrazion les jeunes demoiselles incapables de voir son charme !
-
Allons allons Faryn, je suis persuadé qu´il pourra t´attendre ... juste quelques minutes avec moi, c´est tout !Finalement la jeune fille lui asséna une claque bruyante avant de repartir, la tête haute. Xalaris se massa la joue, nullement affecté par sa mésaventure : des femmes il y en avait des dizaines rien que dans cette ruelle. Et des hommes aussi, donc aucune crainte qu´il ne passât la nuit seul ...
-
XALARIS !!! MAIS PAR ADERALDAN QUE FOµUS-TU LA ?!?L´interpellé se retourna et fit la moue : Morwenn, leur préceptrice, l´avait retrouvé. Il sentait venir le vent de la colère et prépara déjà un petit discours qui pourrait l´excuser un tout petit peu. Sauf qu´au moment où il allait pour ouvrir la bouche, Morwenn lui donna une claque, elle aussi très bruyante. Mais surtout plus douloureuse que la précédente.
-
Mais mais Morwenn ! Mais pourquoi ?!-
Je crois que tu as oublié que tu devais travailler aujourd´hui, n´est-ce pas ? Ce sont tes employeurs qui sont venus me trouver ! Tu devrais avoir honte, tu ...Xalaris se contenta de hocher la tête, connaissant presque par coeur chacune des phrases que lui sortait alors sa préceptrice : c´était une question de morale et d´honneur que de bien faire son travail, de s´y présenter dès que c´était à son tour. Qu´il était très mal vu de ne pas faire ce que les gardes demandaient, etc etc. Toujours le même refrain, qu´un bruit violent suivi d´un hurlement interrompit brutalement.
-
Hayda !, s´exclama le jeune homme avant de partir en courant et de laisser là sa préceptrice.
Il finit par arriver dans une ruelle étroite, où trois loubards s´acharnaient sur une femme. Sa sœur. Son sang ne fit alors qu´un tour et il se rua sur les adversaires sans réfléchir. Il se prit rapidement de violents coups et perdit connaissance brusquement.
A son réveil il était chez lui, dans son lit. Sur la commode qui jouxtait le meuble était posé ses armes et une serviette. Il en profita pour s´essuyer le visage et se leva avant de quitter la pièce. Il arriva alors dans le salon, là où se tenaient ses parents, sa préceptrice, les parents des trois jeunes hommes qui ennuyaient sa sœur et cette dernière, en larmes et blessée au visage. Il dut se retenir de se jeter de nouveau sur les trois forcenés et attendit que ses parents ou les autres prissent la parole.
-[i]Nous sommes désolés, fit simplement la mère des trois hommes avant de les faire avancer à coup de pieds dans les fesses et de partir de la pièce.
- Nous vous avons trouvés, expliqua le père de Xalaris. Ils ne sont pas prêts d´être acceptés quelque part, désormais.
Xalaris fit la moue. Ses parents, très influents, pouvaient décider de facilité ou non l´insertion sociale de telle ou telle personne. Et généralement leur aide ou leur contre-aide était très ... efficace.
Mais cela ne lui fit pas pour autant plaisir : rien n´effacerait ce qu´avait subi sa soeur. Aussi il se jura qu´il la protégerait toujours, quoique cela lui en coûtât.